Introduction

A l’heure où la numérisation impacte tous les secteurs d’activité, il n’est plus envisageable pour une entreprise de se passer d’outils numériques. Or, tout le monde ne possède pas les moyens et les  compétences nécessaires pour développer un site web ou une application mobile. Les technologies « no code » permettent de pallier ces difficultés. En effet, elles proposent des solutions intuitives, visuelles, ludiques, intégrant les dernières tendances design, sans devoir écrire la moindre ligne de code ! Véritable révolution digitale, ces solutions ont diverses facettes : elles peuvent permettre de créer un site web, une application mobile, d’organiser le travail d’une équipe, de déterminer des workflows de validation, de concaténer des bases de données de façon visuelle, sans compétences techniques particulières. Les Product Managers, au centre du produit et responsables d’une expérience utilisateur de qualité, sont nécessairement impactés par ce changement et peuvent capitaliser sur l’offre pléthorique à leur disposition pour enrichir leurs compétences et leur produit.

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La tendance du no code

Qu’est-ce que le no code ?

Le no code consiste à élaborer un applicatif digital, sans la moindre ligne de code et ce, grâce à diverses fonctionnalités clés :  

• des templates clés en main, inspirés des dernières tendances design 
• des associations de couleurs primaires et secondaires qui se marient parfaitement, pour des parcours utilisateurs optimaux 
• la fonctionnalité « glisser / déposer » afin de positionner aisément les différents éléments de l’applicatif digital (visuels, boîtes de texte, composants…)
• une expérience visuelle, notamment dans le traitement des données 
• des workflows de travail pour favoriser l’organisation et l’expérience collaborative, la productivité d’équipe, l’interconnexion d’outils SI et la productivité individuelle

Un phénomène qui prend de l’ampleur

L’utilisation de technologies no code prend une ampleur de plus en plus considérable, puisque selon une étude Gartner, 70% des entreprises l’utiliseront d’ici à 2025. Plusieurs raisons expliquent cet engouement :  

• le no code est simple : il ne nécessite pas de compétences particulières 
• le no code couvre une large palette d’activités : applicatifs BtoB, BtoC, traitement de bases de données, agrégation de documentation, création de workflows de travail 
• le no code est collaboratif : la connaissance technique n’est plus aux mains de quelques-uns mais est partagée à un ensemble d’acteurs, sans barrière d’apprentissage à l’entrée 
• le no code est pérenne : il n’est pas tributaire de la présence de certains individus. Grâce à une documentation claire, chacun peut s’approprier l’outil.  

Pour toutes ces raisons, le no code présente un véritable avantage compétitif, pour les petites, moyennes et grandes entreprises.

Un avantage compétitif

Quels sont les bénéfices du no code ?

Quelle que soit la structure de l’entreprise qui l’utilise, le no code présente de nombreux avantages.

Pour les start-ups et scale-up, il permet de :

• lancer et tester un MVP à bas coût 
• réduire les coûts en diminuant les ressources techniques 
• accroître sa vélocité 
• être dans une approche test & learn.

Pour les moyennes et grandes entreprises, le no code permet de :  

• alléger les contraintes administratives 
• ‍dynamiser des structures parfois empêtrées dans des lourdeurs techniques 
• ‍casser les silos en répartissant la connaissance entre personnes techniques et non techniques 
• ‍favoriser la communication et la collaboration entre Product Manager et développeurs.

De manière générale, le no code permet, avec un investissement initial minimum, d’obtenir un applicatif numérique esthétique, aux fonctionnalités avancées et offrant une vraie valeur ajoutée pour les utilisateurs. Le no code peut être ainsi vu comme un investissement productif et compétitif, sans dette technique, sans problème de transmission de savoir.

Par son aspect ludique, esthétique et son approche gamifiée, le no code donne envie aux utilisateurs de parcourir ses fonctionnalités. Contrairement aux produits parfois très techniques et inintelligibles pour des non-initiés, les plateformes de no code sont accessibles et facilement compréhensibles pour n’importe quelle personne.

Le no code : un véritable atout pour le Product Manager 

Le no code est un vrai atout pour le Product Manager. En effet, le Product Manager est garant de la bonne qualité du produit et de la valeur ajoutée apportée aux utilisateurs. Pour ce faire, il doit s’assurer que ses exigences produit peuvent se retranscrire techniquement.

Cependant, il arrive fréquemment que demandes produit et réalisations techniques soient éloignées, ce qui génère frictions et frustrations. En effet, dans des entreprises qui n’utilisent pas de no code, la réalisation technique d’une fonctionnalité est tout entière entre les mains des développeurs. Le Product Manager peut parfois naviguer à l’aveugle et être dans l’incapacité de challenger les équipes techniques, lorsque des freins techniques sont évoqués. Cela peut entraîner des frictions importantes et instaurer de véritables silos entre équipes produit et technique.  

En utilisant des technologies no code, le Product Manager peut bien plus aisément comprendre les tenants et les aboutissants de l’élaboration des fonctionnalités. Il peut concevoir un AB test lui-même, tester un MVP, concevoir une landing page, sans forcément avoir recours aux développeurs.

Cela offre au Product Manager autonomie et indépendance, tout en dégageant du temps aux équipes techniques pour travailler sur des fonctionnalités vraiment complexes. En outre, avec le no code, Product Manager et équipe technique sont davantage sur un pied d’égalité : le Product Manager n’est plus en position passive d’accueil des desiderata de l’équipe technique, il peut plus facilement challenger, voire tester lui-même la faisabilité de ses fonctionnalités.  

Les technologies no code sont donc un véritable avantage pour le Product Manager, car elles permettent :  

• d’amoindrir la dépendance à l’équipe technique ;

• d’être en pleine maîtrise de son produit, de son élaboration à sa conception technique concrète ;

• de lancer rapidement un MVP pour tester ses hypothèses auprès d’utilisateurs réels ;

• de faciliter les AB tests ;

• de favoriser l’amélioration continue du produit.

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Quelques outils de no code à connaître

Créer des sites web et des applications mobiles

Parmi les principaux outils no code permettant de créer des sites web ou des applications mobiles, on retrouve les plateformes suivantes :  

• Webflow : capable de concevoir tous types d’interfaces (sites e-commerce, applications mobiles, sites BtoC…), Webflow propose des modèles et des thèmes préconçus. Il contient aussi des outils de personnalisation avancée, et permet de mettre en place des fonctionnalités puissantes et complexes. Par ailleurs, Webflow est très complet, notamment par les outils de suivi d’analyse proposés, qui permettent de traquer les performances de l’applicatif web lancé. Par ailleurs, Webflow propose une connexion à une variété de plugins, qui permettent d’enrichir l’offre initiale.

• Bubble : interface full-stack, Bubble permet de créer des sites web mais aussi des applications mobiles. Grâce à sa technologie « glisser/déposer », Bubble facilite la création de pages et de contenus. Il est aussi possible de concevoir des formulaires et de connecter des bases de données. Bubble propose également des intégrations avec des outils externes.

• FlutterFlow : capitalisant sur la techno Flutter, FlutterFlow est un outil de no code et de low code, c’est-à-dire qu’il peut aussi bien être utilisé par un Product Manager dans ses fonctionnalités basiques que par des développeurs pour des fonctionnalités plus avancées. FlutterFlow couvre aussi bien les applicatifs web que mobile. Par ailleurs, FlutterFlow, dans sa version low code, propose des connexions avec des APIs, mais aussi avec Firebase, dans le cadre d’ajout de composants back-end. Il permet aussi de générer automatiquement du code source flutter et propose une large bibliothèque de composants widgets. Enfin, cet outil propose aussi l’intégration d’IA.  

Traiter des bases de données

Adieu Excel ! Voici de nouveaux outils aussi performants, mais bien plus design et collaboratif, capables de traiter un grand nombre de données et de mêler bases de données, esthétisme et workflow de travail. Les principaux sont les suivants :  

• Airtable : spécialisé dans la manipulation de bases de données, Airtable est une version esthétique, visuelle et collaborative d’Excel, avec des fonctionnalités augmentées. Airtable permet de visualiser des données en utilisant des templates pré-conçus. Nouvelle génération du tableur, Airtable permet de créer des bases de données personnalisées, visuelles et collaboratives, mais aussi de structurer des workflows de validation.  

• Glide : en transformant des Google Sheets ou autres bases de données en applications fonctionnelles, Glide révolutionne la gestion des bases de données. Il suffit de sélectionner la feuille de calcul correspondante, puis de la personnaliser. La puissance de Glide réside dans sa capacité à traiter un grand nombre de sources : Airtable, Big Query, MySql, Excel.

Construire des workflows de travail

Des équipes produit performantes sont avant tout des équipes où la collaboration et la communication sont fortes. De nombreux outils de no code permettent de définir des workflows de travail ou de rédiger de la documentation, pouvant être modifiée et commentée par tous. Ces outils intelligents sont capables de connecter plusieurs outils entre eux, de designer automatiquement des roadmaps, de proposer de la visualisation du travail effectué, et cela sans une ligne de code :  

• Notion : outil polyvalent de documentation, de gestion de projets et de prise de notes, Notion permet de définir des workflows de travail, des statuts pour des sujets précis, mais aussi de créer de la documentation de façon collaborative. Notion favorise la création d’espaces de travail personnalisés, catégorisés par sujets.

• Confluence : pendant de Jira, sa version backlog, confluence est avant tout un outil de documentation. Proposant des templates prédéfinis pour chaque type de documentation, Confluence est un outil intelligent, qui apporte clarté et précision. En effet, il est possible de choisir le template à propos, en fonction du sujet traité : rédiger la restitution d’un AB test, le compte-rendu d’une résolution de problèmes, d’une sprint review ou d’une retrospective ne revient pas à mettre en avant les mêmes informations. Confluence permet de choisir les templates prédéfinis les plus adéquats.  

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• Zapier : plateforme permettant l’automatisation des tâches et le déclenchement automatique de certaines actions, Zapier est un incontournable de l’automatisation des tâches en ligne sur des applicatifs tels que Slack, Facebook, Dropbox...

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Conclusion

Le no code offre donc un véritable avantage compétitif : cette technologie permet de concevoir rapidement des applicatifs web ou mobiles modernes et performants, sans nécessiter de compétences techniques particulières.  

Pour les Product Manager, le no code permet :

• d’être au plus près du produit 
• de tester facilement des parcours utilisateurs 
• d’organiser des AB tests 
• d’analyser les performances de l’applicatif 
• de discuter sur un pied d’égalité avec les équipes techniques

Pour les entreprises, le no code :

• offre un gain de temps 
• réduit les coûts 
• permet de structurer facilement le travail
• fait gagner en agilité en évitant les structures techniques lourdes 
• évite la déperdition de connaissance 
• favorise l’acculturation en éliminant les freins d’apprentissage d’entrée.

Par ailleurs, le no code offre une diversité d’usage. Il existe de nombreux outils de no code pour :

• traiter des bases de données 
• organiser des workflows de validation 
• concevoir un site web ou une application mobile.

Ces outils performants, caractérisés par leur esthétisme, reprennent les derniers codes du design et offrent simplicité d’usage et approche ludique, qui favorisent leur adoption par le plus grand nombre.  

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